Voici quelques réflexions sur le sens de la fête en islam qui dénote par rapport aux pratiques modernes :

1- La fête est aujourd’hui un moment d’oubli. On cherche à évacuer ses problèmes (de la semaine, de l’année, …), pouvoir faire le vide pour passer à autre chose. Alors qu’en islam la fête vient en conclusion de périodes longues et intenses de rappel et de mystique.

2- Les fêtes se réalisent essentiellement la nuit dans ce moment de silence brisé par le bruit. En islam, même s’il est également recommandé de rompre le silence de la nuit par la prière à voix haute (alors qu’en journée cela se fait à voix basse), l’objectif est de trouver un équilibre et le son doit rester sobre. De plus, la fête commence par une prière en matinée. La nuit était le moment de l’intimité exprimée à Dieu et la journée le moment de l’action socio-économique.

3- Les festivités sont (ou étaient le Covid obligeant de fêter assis 😅) animées par l’esprit de liberté ; se lâcher est le maître mot. En islam, même si beaucoup pensent qu’il ne peut y avoir de festivités, les traditions prophétiques démontrent que le chant et même la danse étaient encouragés les jours de fête mais en les encadrant d’une certaine pudeur.

Quels enseignements en tirer ?

Après des périodes intenses spirituellement ou d’investissement émotif lourd, il est fort possible que l’âme soit tentée de se libérer et tentée par les déviances. L’esprit de la fête en islam vise à relâcher la bride de l’âme en l’accompagnant pour l’empêcher de sombrer dans l’excès.
Nous y trouvons une intéressante clef pour la gestion de nos projets. L’intensité doit être suivie de période encadrée de relâchement afin que cela permette de préserver un sens.

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